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PARTY

Recipe Exchange @ 9pm!

Ma tête, mon coeur et mes ovaires

Assumer que la famille est vraiment terminée, c’est possible?

Être totalement en paix avec notre décision sans espérer revivre ces doux moments, le temps d’un instant, ça se peut?

Je pensais et pense encore bien honnêtement que oui. Seulement, le processus fut moins simple que ce que ma tête avait prévu.

Peu après la naissance de bébé #3, l’amoureux et moi avions pris notre décision. On sentait que la famille était complète, nous n’avions plus ce sentiment qu’il manquait quelqu’un dans la famille. D’autant plus que j’étais malade comme un chien à chaque grossesse et sincèrement, ça n’allait jamais en s’améliorant.

Monsieur allait donc éventuellement subir une vasectomie. C’était sa "contribution" après m’avoir vu construire et expulser nos enfants (ces paroles)! La contraception n’était pas tellement envisageable dans mon cas.

Dieu qu’on a chéri tous les petits moments de mini bébé avec bébé fiston. On en a toujours profité, avec les 3, mais l’idée de ne plus jamais les revivre nous faisait quand même un petit « skouik » dans le cœur.

Ma mère, étant dans le domaine médical, a pris les choses en charge concernant l’intervention chirurgicale de monsieur et a « booké » son rendez-vous.

Eh oui, ma mère a pris en charge les couilles de mon mari! HA! HA!

Nous avons eu l’appel plus vite que prévu.

Mais c’était ça le plan, c’était notre la décision, la famille est finie.

L’amoureux allait donc passer sous le bistouri en octobre.

Oh boy.

Ok.

Ma tête savait que c’était la bonne décision.

Soudainement, mon cœur pleurait un peu.

Tout à coup, mes ovaires HURLAIENT.

Mais c’était ça le plan, c’était notre décision, la famille est finie.

Maintes et maintes fois l’époux m’a demandé si c’était ok et si on allait de l’avant.

Ma tête savait que oui.

Alors nous étions prêts et assumions à 100% tous les deux.

Bon, l'intervention fut finalement reportée.

On s’est donc retrouvés, 6 semaines plus tard que la première date prévue, dans la salle d’attente de l’hôpital, le jour du premier anniversaire de bébé fiston.

Le 1 an de mon (notre!) bébé allait aussi être le jour où la famille ne s’agrandirait plus jamais.

Mon homme est parti courageusement, plus sexy que jamais, dans sa jaquette bleue.

Je l’attendais et ma tête savait que c’était la bonne décision.

Encore une fois, mon cœur pleurait un peu.

Et encore, mes ovaires se sont mis à HURLER.

J’ai même eu une brève pensée où j’étais quasi fâchée contre ma mère. C’était un peu de sa faute si tout avait été aussi rapide; c'est elle qui avait pris le téléphone pour prendre LE rendez-vous, celui qui faisait que je n’aurais plus jamais de bébé dans mon ventre. Bon, elle doit capoter en lisant ça.

T’inquiète maman, cette pensée venait de la part de mes ovaires qui hurlaient si fort. Ça a duré quelques secondes Ma tête leur a dit que c’était la bonne décision. MA décision. Qu’elle était assumée, juste pas encore complètement assimilée par toutes les parties de mon corps. Ok? J't'aime t'sais! ;)

(Et qu'on se le dise, je sais très bien que nous avons eu une chance énorme qu'elle prenne tout ça en charge.)

Une fois le canal famille coupé, le calme est revenu dans mon corps

3 mois et demi plus tard, on a enfin reçu le résultat du spermogramme de monsieur. Ces zozos sont bien tranquillisés, pu de chance de fabriquer un bébé!

C’était ça le plan, c’était notre décision, la famille est finie.

Vraiment finie. Finie, finie.

Ma tête sait que c’est la bonne décision.

Que ce serait impensable de revivre une grossesse, physiquement, mais aussi et surtout; mentalement. Les dernières années et notre vie folle m'ont solidement rentré dedans.

Mais je ne pensais pas que mon cœur et mes ovaires seraient encore un peu ébranlés devant la réalité, quand il n’y aurait plus de place pour un « peut-être que »…

La famille est finie, c’était notre décision, c’était ça le plan.

Maintenant on savoure le moment présent. On aime regarder et chérir ce que nous avons. Reste à essayer de trouver du temps pour les amoureux derrière les créateurs de cette belle famille. Et aussi, me donner le droit de laisser plus de place à la femme, pas juste à la maman.

La famille est finie.

Les possibilités qui entourent notre belle famille, elles, sont infinies.

Crédit photo: Izabel Paré

Ne vous en faites pas pour mes ovaires, ils s'en sont vite remis!

(Et toi, dont la famille est complétée, est-ce que tes ovaires ont eu la même réaction que les miens?! ;) )

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