J’ai réussi !
Il m’a fallu des années pour pouvoir dire : J’ai réussi à me sortir de mon agoraphobie!
Que de chemin parcouru, que de blessures, que de peines, que d’angoisses, que de peur!
J’ai dû accepter ce mal inconnu qui m’empêchait de vivre ma vie.
J’ai dû affronter mes peurs.
J’ai dû subir les méchancetés.
J’ai dû apprendre à m’aimer.
J’ai dû…J’ai dû…..J’ai dû…
Je suis fière de mon cheminement, je peux enfin vivre ma vie.
J’ai atteint une sérénité réconfortante, une paix intérieure qui m’apporte le calme et la confiance.
Mon insécurité pour le plus tard est beaucoup moins forte parce que j’ai appris à vivre un jour à la fois et faire confiance à mon destin.
Je constate le travail que j’ai fait.
Par bout c’était essoufflant, d’autres moments décourageant, mais au fond de moi il y a toujours eu ce désir de m’en sortir. J’ai appris à oublier de plus en plus les épisodes difficiles de ma vie, je suis maintenant capable de me servir de ces mauvais moments pour aller de l’avant en profitant pleinement du moment présent.
J’apprécie de plus en plus la femme que je suis devenue; c’est-à-dire moins fragile, moins peureuse, plus attentive à l’autre, juste assez sensible, une femme de plus en plus courageuse.
Je m’occupe de moi, de mon apparence; bref je m’aime.
Ça me fait tellement de bien pouvoir dire "Je m’aime" et de me rendre compte de mes valeurs.
Aujourd’hui, je suis rendue à un âge où le futur peut faire peur. Vieillir n’est pas nécessairement facile, c’est une réalité, mais ce n’est pas nécessairement ma réalité. Je crois que jeune ou vieux, on a un travail à faire pour être bien dans sa peau, savoir apprécier ce que l’on a et cesser de désirer ce que l’on a pas. Rien ne m’empêche de garder espoir que ma vieillesse sera belle et que les outils dont je me sers pour avancer dans la vie avec sérénité seront à ma portée tout au long de ma vie. Peut-être que je devrai m’en servir différemment mais je les aurai avec moi.
Ce matin, je pense à la chance que j’ai.
J’ai soixante dix ans et je suis en forme. J’ai un amour de mari que j’ai appris à mieux aimer d’année en année et qui me le rend bien. Une grande tendresse s’installe entre nous de jour en jour et de plus en plus forte.
J’ai deux fils formidables qui ont été la principale raison pour que je veuille me battre et m’en sortir. Je les aime tellement, ils sont ma plus grande richesse.
J’ai plein d’amis, une vie sociale sobre, mais intéressante. Bien sûr, il y a quelques petits points noirs dans ma vie... mais qui n’en a pas?
Alors oui, ce matin je peux le dire: J'ai réussi!
SLXLM
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Crédit photo: Lise Lareault