2017, l'année du... bébé?

Moi jvous le dit, 2017, c'est l'année des bébés. Ma sœur est aussi enceinte, nos enfants auront plus ou moins 1 mois de différence. Elle attend son deuxième.

Ma cousine attend aussi son premier enfant pour mai. Et il y en a beaucoup d'autres autour de moi qui connaitrons aussi cette chance au cours de l'année. Tout ça pour dire que j'ai eu une discussion intéressante avec elles dans le temps des fêtes et ça m'a fait réaliser bien des choses.

J'ai entendu: j'ai hâte de pas dormir la nuit.

Oui.

Sur le coup, j'ai hésité entre éclater de rire et m'offenser au nom de toutes mes heures de sommeil manquantes. Puis j'ai repensé à ma première grossesse, il y a 6 ans. Je travaillais à temps partiel, j'installais le petit nid que nous venions tout juste d'acquérir et je me disais que de m'occuper de mon bébé Labrador serait une bonne pratique en attendant le bébé que je portais. J'avais envie de dormir, je dormais (sans me faire sauter dessus par 2 enfants qui jouent à la lutte). J'avais faim, je mangeais (sans les mouettes qui viennent dévorer la moitié de mon snack sans vergogne). J'attendais LA personne qui allait me changer à tout jamais. Puis je l'ai eu. Je dormais quand elle dormait, je mangeais quand elle dormait, rien dans la maison ne bougeait sauf si je le déplaçait.

Je vivais selon son horaire et à son rythme. J'ai récupéré vite, quand ça n'allait pas, papa prenait la relève. Facile comme ça.

Moi aussi, j'ai eu hâte de me coller la nuit sur mon bébé. J'ai eu hâte de plonger à fond dans ce rôle que je connaissais si peu, de me donner corps et âme et d'aimer ce petit être que j'avais fabriqué. Et je considère ma première fille privilégiée d'avoir pu vivre cela avec moi.

***

J'ai entendu: je me sens tellement coupable. Je suis heureuse de ce qui m'arrive, mais j'ai peur que mon enfant se sente délaissé...

J'ai souri en repensant à la même phrase écrite dans mon journal de grossesse pour ma 2e. Je savais pas comment j'allais faire pour aimer autant ce petit être que sa sœur, qui était le centre de mon univers depuis plus ou moins 2 ans. C'était encore un bébé et j'allais la faire grandir beaucoup trop vite. Pis... d'un coup que le nouveau bébé, je m'attache pas à lui, tsé, la grande, je l'aime tellement, comment je vais faire?!?! Ma mère m'avait dit que ça se décrivait pas, mais que j'allais les aimer. Pas moins, pas plus, juste différemment. Et ma 2e est arrivée. C'est instantané. Comme si la donné manquante de l'équation donnait la bonne réponse comme par magie. Pas moins, pas plus. Juste sa place dans la famille. Et je suis contente d'avoir compris que l'amour ne se divise pas, ça se multiplie. Une leçon de vie.

***

Je suis à ma 3e grossesse. Je sais que je vais manquer de sommeil, je sais qu'il sera aimé comme les autres, je sais que ce sera mon dernier et que je voudrai peut-être le garder bébé un peu plus longtemps. Je sais que je vais m'inquiéter des bobos, que je vais perdre patience parfois, que je serai un peu moins disponible pour les trois... je sais que ce sera un peu plus long pour retrouver ma taille d'avant bébé, parce les journées seront encore de 24 heures même avec l'ajout d'un 3e...

Mais je me pose tout de même les mêmes questions que celles qui en ont eu 3. Pis si j'en avait 4, les questions seraient différentes.

Tout ça pour dire: chaque chose en son temps. Pour celles qui attendent un enfant, peu importe son rang dans la fraternité, prenez le temps de vous les poser, ces questions-là. Et surtout, sourirez quand la vie vous donnera la réponse. Pour celles qui en ont, faites ce que j'ai fait et rappelez vous ces doux moments et ce qu'ils en ont résulté.

Pour celles qui en veulent, 2017 semble bien fertile!. Votre tour viendra et j'espère que vos questions seront également répondues :)

#Priscilla